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Les Trésors de la Joaillerie Française : 

Très beau film documentaire réalisé par Martage production avec la participation de France Télévisions que vous pouvez visionner en cliquant sur le lien ci dessous.

                 

La Préhistoire : 

Depuis toujours les humains utilisent des ornements corporels. Les bijoux les plus anciens identifiés sont des coquillages percés, découverts en Afrique du sud, qui dateraient d’environ 75 000 ans. Ces coquillages présentaient des perforations et facettes d’usure, ce qui laisse imaginer qu’ils ont été portés. A cette époque, les parures étaient le plus souvent conçues à partir d’os, de coquillages, de dents d’animaux, de bois (de cervidés notamment) d’ivoire et plus tard de perles.

 

L'antiquité :

L’antiquité est une période de réelles évolutions dans le domaine de la bijouterie. C’est à cette période que l’on découvre l’or. Ainsi de nombreuses techniques d’orfèvrerie vont rapidement se développer telles que le filigrane, la granulation et l’emboutissage. Ces techniques vont rendre possible le développement d’un nouveau type de parure de très grande qualité.

Les Égyptiens :

Les Égyptiens portaient toutes sortes de bijoux, très colorés et riches en symboles. Les bijoux étaient portés autant par les femmes que par les hommes.

Ils étaient principalement en or, symbolisant « la chair des dieux » et en argent, finement travaillés par des techniques telles que la granulation, le filigrane, le cloisonné et la glyptique. Les pierres couramment utilisées par les Égyptiens dans la confection des bijoux étaient le lapis-lazuli, la turquoise, l’agate rubanée et la cornaline. Ils utilisaient aussi la pâte de verre pour l’imitation des pierres. Ils utilisaient différentes iconographies comme l’œil d’Horus, la croix d’Ankh, le scarabée, le papyrus, le lotus, les hiéroglyphes et d’autres encore…

Les archéologues ont retrouvé des bijoux de toutes sortes dans les tombeaux; amulettes, colliers, bracelets, bagues sceaux, boucle d’oreilles, diadèmes et pectoraux. Les Égyptiens aimaient particulièrement porter plusieurs bijoux à la fois comme des bagues sur un même doigt ou plusieurs bracelets au poignet et au bras.

 Les Romains :

Les caractéristiques des bijoux romains sont l’utilisation de l’or, l’émeraude, la perle, la cornaline et l’agate (notamment pour les camées). Les techniques employées par les Romains dans la réalisation de leurs bijoux étaient la glyptique (gravure sur pierre dure), l’opus interrasile (décor ajouré comme de la dentelle), la gravure, la fonte, l’estampage…

Outre le camée, utilisé entre autres dans la diffusion de l’image de l’empereur, les bijoux monétaires et la « bulla aurea », bulle d’or sont des bijoux portés par les Romains.

Les Grecs : 

Les bijoux grecs de la période hellénistique (IVe-Ve siècles avant J.-C.) sont des bijoux principalement en or, bronze, grenats, émeraudes et émail. Ce sont des bijoux à forte surcharge décorative, représentant plusieurs iconographies propres aux Grecs comme la palmette, la rosace, le nœud d’Héraclès, le serpent, les figures ailées et les griffons. Les bijoux véhiculent une notion de victoire, de force et de puissance transcrite par les symboles du nœud d’Héraclès et du serpent. Les grecs affinent le travail du filigrane dans les motifs décoratifs.

Le Moyen-Âge : 

Le Moyen-Age est caractérisé par un art religieux et un art de la couleur. Les invasions barbares au Ve siècle permettent l’apport de techniques comme le cloisonné. La pierre très appréciée est le grenat mais aussi la pâte de verre. Plus tard, avec l’avancée du christianisme, les iconographies des bijoux changent, c’est l’art religieux. Les figures aviformes, les motifs quadrilobés et entrelacs laissent places aux scènes religieuses et aux reliquaires. La fibule, le mors de chape, la bague dite à édicules et le pomander sont des bijoux caractéristiques de cette période. L’art de l’émail va s’imposer et se développer : émail champlevé, translucide de basse taille, de plique et émail sur rond de bosse.

La Renaissance : 

La Renaissance est marquée par une évolution dans le domaine des sciences et des arts dans toute l’Europe. C’est une période durant laquelle ont eu lieu les grandes expéditions et des découvertes permettant de nombreux échanges.

Cette période artistique née en Italie sera introduite en France au XVIème siècle par François Ier. À sa demande, les artistes italiens dont le célèbre Léonard de Vinci viennent développer leurs idées. François 1er  instaurera en 1530 les joyaux de la couronne.

L’afflux de richesses, avec la conquête du nouveau monde, donne des créations plus chargées en motifs décoratifs et pierres précieuses.

Le bijou doit être associé au vêtement. Au cours de la première  moitié du XVIe siècle, beaucoup d’hommes en portent, comme les enseignes (bijoux de chapeau) et bijoux d’ordre. A cette époque on observe de nombreux bijoux de cheveux comme les diadèmes, rubans de perles et chaînettes (appelées « ferronnières »). Le pent-à-col et le « commesso » sont des bijoux présents à cette époque.

Les techniques évoluent avec le début des pierres facettées et l’emploi de l’émail. La perle baroque est également très présente.

 Le XVIIe siècle : 

Le grand siècle, celui du Roi-soleil Louis XIV inspira les jardins à la française et la naissance de la joaillerie.

Au XVIIe siècle, les bijoux de tête comme l’aigrette et les épingles sont très en vogue. Les ornements de corsage en motifs de nœud, "nœud dit de Sévigné », peuvent être portés en pendants, suspendus ou cousus au vêtement.
La « tulipomania » et le décor naturaliste saisissent l’Europe et laissent une empreinte sur les arts décoratifs et la joaillerie avec les motifs cosse de-pois, les œillets, les tournesols et les feuilles d’acanthe. Durant la première moitié du XVIIe siècle, la flore est traitée de façon à peine stylisée, sur des ornements de corsage ou sur des épingles de coiffure en argent ou en or émaillé. Ces bijoux sont le plus souvent ornés de diamants ou de cristaux de roche dont les revers portent un décor polychrome en émail, le plus souvent bleu pastel, blanc et noir. Le thème de la mort (« memento mori ») se retrouve couramment sur les montres, bagues ou autres bijoux.

Le XVIIIe siècle :

Le XVIIIe siècle est un siècle important pour la joaillerie. Cette période est marquée par la prospérité de l’Europe via le siècle des Lumières. La joaillerie évolue avec l’arrivée massive de diamants d’Inde et de pierres de couleurs provenant notamment du Brésil. Les bijoux ne sont plus réservés aux plus fortunés notamment grâce à l’invention du strass (verre au plomb très brillant). Le diamant cependant règne toujours ! Au début du siècle les bijoux sont composés de rubis, saphirs, topazes et grenats. Au milieu du siècle, les diamants sont souvent remplacés par des topazes blanches et à la fin du siècle, les chrysobéryls jaunes envahissent toute la joaillerie. Le motif nœud et le motif girandole sont caractéristiques de cette époque.

XXIe siècle : 

Tous les types de bijoux sont présents au XIXe siècle. Les femmes se plaisent à porter des ensembles harmonieux où dominent les mêmes pierres et les mêmes ornements. Ainsi, apparaissent les parures avec collier et les demi-parures comprenant uniquement une broche et une paire de boucles d’oreilles.

Au début du siècle, sous le 1er Empire, la mode est à l’antique. Les femmes portent des ceintures sous la poitrine et se coiffent de diadèmes en triangle, épis de blé ou lauriers.

C’est le retour de techniques oubliées. Les camées et intailles font leur grand retour dans les parures, accompagnés de perles et de motifs grecs comme les palmettes.

La restauration marque le retour de la royauté. Les femmes laissent apparaître leur décolleté et s’habillent avec des robes à arceau et manche gigot. C’est une grande période pour le travail de l’or, minutieux et de grande technicité : or tricoté, cannetilles et grainetis.

Fin XIXe, à travers  la redécouverte d’œuvre du Moyen-Age et de la Renaissance, les artisans retravaillent l'émail qu’il soit peint, champlevé,cloisonné,de ronde bosse ou de basse taille. Les bijoux de deuil en fonte de Berlin et en cheveux sont très présents à cette époque.

L’Art Nouveau : 

L’Art nouveau est un mouvement artistique représentatif de la fin du XIXe et du début du XXe siècle. Il est né en opposition aux styles prédominants de l’époque tels que l’historicisme et l’éclectisme, de même qu’en réaction contre l’industrialisation. Ainsi, le but principal des artistes était la rupture de ces styles et la création d’un nouvel art, moderne et libre.

La période Art nouveau, est une période caractéristique qui met en avant des influences importantes avec la nature, la femme, l’environnement et l’importance de la couleur. Ces marqueurs vont être retrouvés et magnifiés à travers le bijou. En effet, le bijou Art nouveau affiche un style caractéristique. Il se distingue par des lignes courbes, des entrelacs, d’une idée de fluidité et de mouvement qu’on met souvent en lien avec la figure de la femme. Il est également identifiable par les matériaux, comme l’or ou l’émail, ce dernier participant à la mise en lumière et à l’idée de couleur dans le bijou. Certains types de bijoux sont particulièrement bien représentés, notamment les peignes dont la diversité des matières (corne, Ivoire, bois) ne cède en rien à la richesse des thèmes chers à l’Art nouveau : la femme, la flore et la faune.

Cet ensemble Art nouveau comporte des œuvres significatives des grands bijoutiers français de la fin du XIXe siècle – les Falize, les Fouquet, les Vever et Lucien Gaillard.

L’Art Déco :

L’Art décoratif qui prend place après l’Art nouveau tire son nom de l’exposition universelle des arts décoratifs de 1925. Les formes viennent se simplifier laissant place à des figures géométriques issues du mouvement cubiste (demi-cercles, lignes droites, lignes horizontales/verticales). Les joailliers utilisent des matériaux comme le platine (pour des montures plus fines et plus souples) et l’argent combinés à des matériaux comme l’onyx, le lapis-lazuli, l’émail, l’or et l’aigue-marine. De plus, ils aiment conjuguer le mat et le brillant, le transparent et l’opaque. On retrouve le diamant sur de nombreuses parures.

Parallèlement à la rigueur du cubisme, les créateurs s’inspirent largement de l’Extrême-Orient, plus particulièrement de la Chine, lui empruntant des matières comme le jade et des thèmes comme les masques.

Période Contemporaine :

À partir des années 1960 les créateurs du monde entier cherchent à dépasser l’idée qu’un bijou puisse être seulement signe de richesse en modifiant l’usage des matériaux de la bijouterie traditionnelle. La France s’illustre depuis 1970 dans le renouvellement des matériaux sans mettre de côté le travail des matières précieuses.